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QUESTIONNEMENT

Psychosomatique

L’être humain est une entité globale : corps, mental, émotions, énergies… Le corps physique est aussi appelé «soma» et la psyché fait référence au mental. Toutes ces dimensions interagissent les unes avec les autres, d’où l’émergence de termes tels que somato-psychique (interaction du corps avec le mental) ou psychosomatique (interaction du mental avec le corps physique).

La plupart de nos frustrations, interdits, inhibitions, tabous, non-dits, conflits relationnels/émotionnels se manifestent, selon les individus, sous forme «d’états d’âme» (aspect psycho-émotionnel) et/ou de symptômes physiques (aspect somatique). Cela se traduit, par exemple, en langage corporel, par des oppressions, des tensions musculaires, de la diarrhée, des dyspnées respiratoire… et sur le plan mental par de l’anxiété, des sentiments d’insécurité ou encore l’anorexie…

L’interaction entre le corps et le psychique peut entraîner des troubles, l’action du mental sur le corps amène des troubles psychosomatiques et inversement l’action du corps sur le mental des maladies somato-psychiques.

Faut-il traiter le corps ou le mental ? Il existe un lien entre les manifestations physiques et l’état psychique de la personne. Il est nécessaire de prendre en charge votre santé de façon holistique (globale), de solliciter l’aide d’un thérapeute si vous en ressentez le besoin pour réellement comprendre la dimension de l’adage : «Être bien dans sa tête et dans son corps».

Le thérapeute[1] :

Il traite des troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques par le biais d’une psychothérapie. Via son accompagnement le thérapeute interagit avec la personne accompagnée par l’échange, par la médiation corporelle[2], par l’expression créative. Le thérapeute est donc impliqué dans le processus de réalisation de la personne qui suit un accompagnement dans le cadre d’une psychothérapie.


Le thérapeute se doit de réaliser un travail sur lui dans une thérapie basée sur son secteur d’activité afin qu’aucun de ses blocages n’interfère dans le processus thérapeutique de la personne accompagnée. Le thérapeute doit aussi être supervisé dans sa pratique afin de prendre du recul sur son activité de ne pas devenir un frein au processus thérapeutique de l’accompagné.

[1] http://www.atpr.info/index.php?page=deontologie

[2] http://cresmep.com/therapie-relationnelle-a-mediation-corporelle/

Qu’est ce que la psychosomatique relationnelle[1] :

La psychosomatique relationnelle reprend les fondamentaux de l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers, une approche dites « humaniste », empathie, congruence, considération positive inconditionnelle[2]. Cette posture est facilitatrice d’une entrée et d’une « durabilité » de la relation.

C’est aussi une approche qui n’utilise pas un courant théorique, mais joue avec les différents courants et reste en veille pour développer encore afin d’être au plus utile pour la personne accompagnée.

Enfin c’est une approche globale de l’individu corps, psychique, relation.

[1] http://cresmep.com/modele-theorique/

[2] http://acp.epanouissement.net/page2/page2.html

Qu’est ce que la médiation corporelle ?

La médiation est une pratique ou une discipline qui vise à définir l’intervention d’un tiers pour faciliter la circulation d’information, éclaircir ou rétablir des relations. En pratique, la médiation est le plus souvent proposée, elle favorise l’émergence de problématiques et de solutions communes venant des personnes elles-mêmes, sans chercher à résoudre le conflit à leur place ni les forcer à un accord.


La médiation est considérée comme devant respecter un processus spécifique d’accompagnement.

La médiation thérapeutique ou thérapie médiatisée s’inscrit dans les approches de type psychothérapeutique de la personne, appliquée notamment en médiation familiale. La médiation thérapeutique est à l’écoute des ressources de la personne, lui permet de les percevoir, de les utiliser, une telle attitude est étayée par une éthique explicite grâce au mode relationnel qui s’y déploie, grâce aux outils développés. La Médiation thérapeutique vise à permettre aux personnes de retrouver leur équilibre perdu. La Médiation thérapeutique est instrumentée, selon les auteurs, de diverses techniques de développement personnel (cf. Jean Ambroisi) et de processus créatif comme système de soin, notamment les arts : expression corporelle, musique, peinture…

La médiation introduit une relation en trépied.

L’intermédiaire, « objet médiateur »(R .Kaës) pourra être :

  • soit un objet concret, jouet, pâte à modeler, instrument de musique, jeux divers, papier, crayon, …

  • soit un jeu théâtral, d’improvisation, de mime…

  • Soit une expérimentation corporelle, relaxation…

  • Soit un sport, yoga…

  • soit un objet culturel, peinture, écoute musicale, conte…

Ces outils sont des « véhicules, des médiums qui prétendent à d’autres buts… » (D. Widlocher, 1962), ils sont ici utilisés pour faire sens, pour faire lien, pour réintroduire une relation corpsèpsychique.

L’objectif de la médiation corporelle dans la thérapie est le travail de liens à partir du corps dans une vision multidimensionnelle et multiréfentielle. « Les mises en jeu, mises en scène, mises en mots constituent autant d’opportunités offertes pour que se manifeste une rencontre avec du sens, après seulement que les affects angoissants et l’excitation aient pu être hébergés … Ecouter, accueillir les paroles, le corps parle, les mots s’enracine, « l’être se « territorialise, travail de métabolisation »[7], permettre l’émergence du sens, transformer petit à petit « les éléments angoissants en mots ». [8] Le thérapeute doit contenir, apaiser, être attentif, aider à voir le sens pour permettre le travail de métabolisation.


« Le corps renvoie à de nombreuses notions comme : les sensations, la construction des espaces, les mouvements et la gestuelle, l’image de soi et le narcissisme… Mais le corps est aussi l’assise de la pensée, comme le souligne C. Dejours : « La pensée est bel et bien enracinée dans la chair. »

Winicott disait la médiation corporelle s’arrête à l’imaginaire du thérapeute.

[1]Des gestes à valeur interprétative par Catherine Poteldu

[2]Ophélia Avron, « L’émotionnalité participative : corps et psychisme en interaction », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe 2011/2 (n° 57), p. 23-33.

[3]idem

[4]Hefez, Serge. « Contre-transfert et résonance : le thérapeute en présence du patient », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, vol. 45, no. 2, 2010, pp. 157-169.

[5]Préface de Bernard Gols – Potel, Catherine. Du contre-transfert corporel. Une clinique psychothérapique du corps. ERES, 2015

[6] Danièle Toubert-Duffort, « Écouter les corps en quête de sens : un travail groupal avec des adolescents atteints de lésions cérébrales », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe 2011/2 (n° 57), p. 105-119. DOI 10.3917/rppg.057.0105

[7] idem

[8]Ibidem

[9]Bernard Chapelier, « Du corps individuel au corps groupal : au-delà d’une métaphore ? », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe 2011/2 (n° 57), p. 9-21.

Questionnement: Texte
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